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Bougies parfumées et encens : leur impact sur l’air intérieur

Fréquemment utilisés pour masquer les mauvaises odeurs, pour décorer, pour créer une ambiance chaleureuse et conviviale dans une pièce ou tout simplement pour se sentir bien chez soi, les bougies et les encens ne sont pas sans effets sur la santé et doivent être employés avec précaution.

Ces produits de consommation, catégorisés dans la famille des désodorisants combustibles, représentent une source significative de pollution de l'air intérieur. De nombreux polluants sont émis à des concentrations parfois élevées. Limiter la durée de combustion, réduire la fréquence d'utilisation et renouveler l'air de la pièce sont autant de gestes à adopter pour conserver un air sain pour la santé.

Les bougies peuvent émettre des polluants et détériorer la qualité de l'air intérieur

Des émissions de particules fines, de formaldéhyde, de toluène et d'oxdes d'azote par les bougies

Dans le cadre du projet EBENE, les émissions de polluants volatils et particulaires de neuf bâtons d’encens, de neuf bougies parfumées et d’une lampe à catalyse issus du marché français ont été caractérisées dans des conditions réalistes d’utilisation dans une pièce de la Maison Automatisée pour des Recherches Innovantes sur l’Air (MARIA) du CSTB.

Les niveaux de polluants volatils émis par les bougies sont nettement plus faibles que ceux mesurés lors de l'utilisation des encens. Seuls le formaldéhyde, l’acétaldéhyde et le toluène sont mesurés à des niveaux de concentration de plusieurs µg.m-³. Les émissions de formaldéhyde des bougies augmentent parfois contrairement aux autres polluants ce qui suggère une émission secondaire de ce composé après l'extinction. De plus, les bougies émettent moins de particules que les encens, mais des particules plus fines​​​​​​​.

Les bâtons d'encens émettent un nombre important de substances

L’encens : une concentration élevée en polluants 

Les mesures effectuées ont montré que les niveaux de concentrations atteints pendant et après la combustion des bâtons d’encens étaient très largement supérieurs à ceux obtenus pour les bougies parfumées. Leur utilisation se traduit par des concentrations élevées en benzène, toluène, éthylbenzène, styrène, formaldéhyde, acétaldéhyde et acroléine.

On relève également des concentrations de HAP (Hydrocarbures Aliphatiques Polycycliques) et de particules élevées. Ces émissions sont plus élevées pendant la combustion et pendant l’heure suivant la fin de la combustion.

​​​​​​​De l'acétone et des oxydes d'azote émis par les lampes à catalyse

Enfin, les émissions de polluants volatils et particulaires de la lampe à catalyse restent relativement modérées. Elle émet cependant de l’acétone, des oxydes d’azote et certains composés à haut poids moléculaires non identifiés. Sur la base des concentrations mesurées en conditions réelles et des résultats d’un sondage national sur les usages d’encens et de bougies, la démarche d’évaluation des risques sanitaires (ERS) a été mise en œuvre, selon les pratiques classiquement observées en France.

Si vous souhaitez en savoir plus, découvrez le rapport de l’ADEME "Exposition aux polluants émis par les bougies et les encens dans les environnements intérieurs".

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