Une présence généralisée des polluants dans l’air des logements
Les analyses montrent que la grande majorité des substances ciblées sont détectées dans plus de 50% des logements. Certains polluants comme les particules fines, le limonène, les xylènes, ou le NO2 sont encore présents dans des proportions importantes, parfois à des niveaux jugés préoccupants.
Une amélioration visible en 15 ans
La comparaison avec les résultats de la campagne nationale de 2003-2005 (CNL1) témoigne d'une nette baisse de concentrations de la plupart des polluants, notamment celles des COV chlorés (comme le trichloroéthylène, le tétrachloroéthylène, et le 1,4-dichlorobenzène), ainsi que du benzène, des particules fines et du formaldéhyde.
Ces évolutions sont sans aucun doute à associer aux mesures réglementaires mises en place par les pouvoirs publics (interdiction de certaines substances, étiquetage obligatoire des émissions par les produits de construction), à une baisse du tabagisme domestique, et aux efforts de sensibilisation du public à la qualité de l’air intérieur menés ces dernières années.
Des dépassements de valeurs sanitaires toujours observés
Si les concentrations ont globalement diminué par rapport à la CNL1, plusieurs polluants dépassent encore les seuils de référence fixés pour protéger la santé :
- 70 % des logements dépassent l’objectif cible de 10 µg/m³ fixé pour les particules fines (PM2,5) par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) à échéance de 2025,
- 11 % des logements montrent un dépassement de la valeur d’action rapide de 50 µg/m³ en PM2,5 fixée par le HCSP,
- Le radon dépasse le niveau réglementaire de 300 Bq/m³ dans 8 % des logements,
- Le formaldéhyde dépasse la valeur de gestion provisoire de 30 µg/m³ fixée par le HCSP dans 6 % des cas,
- Un dépassement de la valeur guide journalière de 25 µg/m³ de NO₂ recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est observée pour 3 % des logements,
- La valeur repère de gestion de 6 µg/m³ de benzène recommandée par le HCSP est dépassée dans près de 1,4 % des logements.
Une vigilance reste de mise pour certains polluants associés à des effets sanitaires sans seuil comme le benzo(a)pyrène et le tétrachloroéthylène.
Une poursuite des exploitations des données collectées
Les exploitations de données se poursuivent après la présentation de ces premiers résultats.